Fakarava : paradis des plongeurs
En Polynésie, on se passionne très rapidement pour la plongée : ça commence par un baptême pour certains, puis le niveau 1 et ensuite ça devient difficile de s’arrêter. Et lorsqu’on parle de plongée, un nom revient très souvent : Fakarava. Connu dans le monde entier par les plongeurs pour son mur de requins, c’est un rêve pour beaucoup qui est devenu réalité deux fois pour nous avec seulement une heure d’avion depuis Tahiti.
Nous sommes allés une fois en janvier et mai 2022 à Fakarava, l’article combine les deux séjours avec trois vidéos, dont deux qui se passent sous l’eau !
Les copains avec qui nous sommes partis la première fois ont réservé chez Kaipolanie Garden (au village) et le séjour chez eux a été parfait. Cédric est venu nous chercher à l’aéroport et après un rapide arrêt sur ses conseils à la supérette, on découvre nos chambres super bien équipées. Le soleil se couche déjà et le ponton en face de la pension (qui n’est pas en bord de mer) est le spot parfait pour boire une Hinano ou un planteur. Le soir, on découvre les talents de cuisinière de Vanina et les histoires de Cédric sur son arrivée en Polynésie et leur vie à Fakarava ; ils nous mettent vite super à l’aise et on se régalera chaque soir en leur compagnie.
Journée à la Passe Sud
Lorsqu’on veut plonger à la passe Sud (Tumakoua) qui est à 1h30 de bateau, il faut prévoir au minimum deux plongées ; certains clubs proposent une pause déjeuner sur un motu à côté de la passe et c’est ce que nous avons choisi pour profiter de la journée sans se presser avec O2.
Le club vient nous chercher à la pension le matin, on prépare notre équipement et c’est parti pour la passe de Tumakohua. Le PE40 ou Advanced Open Water est fortement recommandé pour profiter des plongées, mais pas indispensable du moment que vous êtes à l’aise sous l’eau et que vous avez plongé récemment (Estelle a un Niveau 1).
On fera une première plongée en courant sortant de 55 minutes (24 mètres) et une plongée après le déjeuner de 71 minutes (23 mètres). La faune y est folle avec une énorme population de requins gris, quelques pointes blanches et des très beaux bancs de perches-pagaies.
C’est impossible de compter le nombre de requins tant il y en a et même si on nous dit que ce n’est pas le moment de l’année où il en a le plus ! À chaque fois qu’on avance un petit peu, on voit de nouveau des groupes de 20 à 50 requins au moins.
La fin de la plongée avec le pallier de sécurité se fait sous les pontons de la pension Tetamanu Village : quelques énormes Napoléon s’y cachent et on peut vraiment admirer leurs couleurs à cette faible profondeur.
La pause déjeuner sur le motu à côté était vraiment la bonne surprise et très agréable plutôt que d’enchainer les deux sorties.
Entre deux plongées…
Bien que la spécialité de l’atoll soit la plongée, on a prévu des moments plus calmes. Avec l’aide de Cédric, on loue des vélos qui nous sont déposés à la pension et on fait le tour du village.
On commence par un tour côté océan pour ramasser quelques coquillages et se faire un copain Frégate qui était très intéressé par ce qu’on ramassait.
Arrêt à l’ancien phare de Taputavaka
Ensuite, on passe par le phare de Topaka à PK 2,5 qui a été construit en 1957, mais n’a jamais été réellement utilisé. Haut d’une quinzaine de mètres, il semble fragilisé par les années.
La plage de PK 9
La première fois que nous y sommes allés, c’était à vélo et ça se fait bien. Mais il y avait beaucoup de vent et on avait une COVIDée et une pas motivée dans le groupe, alors la deuxième fois ont voulu tester une voiturette électrique, surtout qu’on avait moins de temps.
Quand vous passez devant le nouveau phare, vous y êtes presque ! Si vous arrivez devant la passe Nord, c’est que vous êtes allez trop loin.
Le spot est magnifique, on y est seuls au monde et c’est parti pour le shooting photos souvenirs !
Passe Nord : Garuae
Plus grande passe de Polynésie avec 1600 mètres de large, elle est accessible en seulement 20 minutes de bateau depuis le village.
Après cette petite journée de pause, on reprend la plongée avec O2, mais à la passe Nord cette fois. On prend à nouveau l’option avec la pause déjeuner, mais ça sera avec des sandwiches qu’on a commandés à la pension. La deuxième fois, j’ai plongé avec Top Dive qui fourni d’office des bouteilles Nitrox, encore une fois avec la pause sandwich entre les deux et ça s’est super bien passé également avec des très belles sorties.
Quand on évoque Fakarava, c’est la passe Sud qui fait le plus parler avec son mur de requins, mais ces derniers font fuir une bonne partie du reste de la faune, ce qui rend les plongées moins variées, à la Passe Nord, des quatre plongées qu’on y a faites, cela a toujours été très riches et très variés avec un moment unique en compagnie de deux raies manta jusqu’à la sortie d’eau… clairement les plus belles plongées de Polynésie.
Des belles sorties de 55 à 66 minutes grâce aux courants aux spots de Ohotu et Alibaba, en compagnie de nombreux requins, poulpes, poissons feuilles, thon, barracuda, carangues, turbo tropical, murènes, nudibranches, poisson-pierre, poisson clown et coraux en tous genres…
Les photos et vidéos avec une GoPro, c’est toujours un défi, particulièrement sous l’eau et sans équipement additionnel. Couleurs très difficiles à gérer, ça bouge beaucoup, le grand angle rend tout très petit, 90 % vidéos sont à jeter et on les regarde rarement. J’ai essayé de résumer ces sorties en quelques minutes, mais c’est évidemment peu représentatif de ce qu’on peut vivre sous l’eau…
Tetamanu village
Autre expérience possible à Fakarava : dormir à la passe Sud. Il y a au moins trois pensions qui accueillent principalement des plongeurs. Tetamanu possède le plus grand centre de plongée et donne la priorité aux clients de la pension. Il y a pas mal de bungalows dont une partie “sauvage” avec un confort inférieur sur un mini motu à part.
Tetamanu organise tout : 30 minutes de route jusqu’à l’embarcadère où une navette nous attend pour 1h30 de bateau.
La passe Sud est nettement plus étroite et a brute. Le courant est un peu plus fort et il faut au minimum un niveau 1 de plongée : PE40 ou niveau 2 recommandé.
Dès le dîner, on s’inscrit pour les plongées du lendemain. Pendant notre séjour, un seul moniteur pour gérer quelques autonomes dont un vidéaste et des personnes nettement moins à l’aise. Un peu surbooké pour gérer le planning, le matériel et les plongeurs à lui tout seul, il avait parfois une façon de parler qui a fait annuler les plongées de trois personnes à la pension : dommage de repartir avec un tel souvenir.
J’ai plongé trois fois dont une de nuit, globalement, ça s’est plutôt bien passé pour moi avec Helmer. Première sortie aux Roses en courant rentrant, une sortie à “La grotte” où on peut se poser et laisser les requins passer très prêts avec une fin de plongée en dérivante dans un véritable aquarium où la diversité des coraux est impressionnante, et une plongée de nuit (un beau cadeau d’anniversaire 💙 Y&W) .
La plongée de nuit à la passe Sud, ou plutôt “sunset” officiellement, est très connue en Polynésie, car c’est le moment où les requins chassent et donc sont le plus actifs et concentrés. C’est donc aussi un moment où il faut parfaitement maitriser sa stabilité et ne pas paniquer. Le niveau des plongeurs était un peu trop varié, Helmer était tendu et j’ai fini avec 120 bars après 35 minutes : ça passe trop vite !
Pas de grosse chasse pendant notre sortie, mais des requins qui passent très prêts, qui semblent plus curieux et surtout plus agités que la journée. On les a vus fouiner dans les coraux et poursuivre un poisson, à découvrir tout à la fin de la vidéo. Si vous envisagez de plonger de nuit, je peux que vous conseiller de venir avec votre propre lampe (faisceau large et très puissant), ça peut faire une énorme différence comparé au matériel très basique fourni.
C’étaient presque mes dernières plongées en Polynésie, le compteur arrive désormais à 48 dans les eaux polynésiennes, des souvenirs de fous dans des conditions uniques (eau à 28/29 degrés à 30m de fond, diversité, visibilité, facilité d’accès…), je peux qu’espérer que les fonds marins soient protégés au maximum et avoir l’occasion d’y retourner un jour 🥹
Le Snack du requin dormeur
Pour notre deuxième fois, on a pris nos billets à la dernière minute et il n’y avait plus de place chez Kaipolanie Garden, du coup, on a réservé chez à l’Havaiki Lodge qui est la partie hôtel du célèbre snack du requin dormeur. L’hôtel est cool, on y mange très bien et le bord de plage avec la possibilité de déjeuner les pieds dans l’eau est top ! En bonus, les requins dormeurs qui tournent autour des tables et vous frôlent !
Le déjeuner assis dans l’eau quelques heures avant de prendre l’avion c’est la folie !
Où dormir à Fakarava ?
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- Kaipolanie Garden : la pension coup de cœur toutes îles confondues pour la proximité des hôtes et la bonne expérience globale.
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- Havaiki Lodge : super spot dans la catégorie “hôtel”, surtout pour la plage pour se reposer entre deux journées de plongées.
- Tetamanu Village : le spot parfait pour enchainer les plongées à la passe Sud même si ce n’est pas indispensable, on est reparti avec un bon souvenir, mais on a entendu des personnes nettement moins enthousiastes lorsque que la pension est complète.
Qu’est-ce qu’on fait à Fakarava ?
- Plonger ! Passe Sud et passe Nord, il y a de quoi faire et les deux valent le coup ! Il y a énormément de clubs, mais il est conseillé de réserver ses plongées en avance.
- Une ballade côté océan pour essayer d’y trouver des trésors
- Faire le tour du village et aller jusqu’à la plage de PK 9 à vélo en s’arrêtant aux deux anciens phares.
- Nager avec les requins dormeurs qui passent le long de la côte dans le lagon
- juste avant l’Havaiki Lodge, il y a une boutique d’artisanat dont le propriétaire propose de la pêche de langouste de nuit : on a voulu tester alors que ce n’était pas la période idéale et on a juste vu 2/3 petites langoustes sans les ramasser. Difficile de recommander à 100 %.